Sur le canard comme ailleurs, je parle souvent de cuisine, de bons petits plats faits avec amour et j’oserai presque me prendre pour un véritable chef cuistot. C’est vrai que la cuisine est une passion, avec une maman italienne, un papa martiniquais et une naissance dans les landes, comment aurais-je pu faire autrement ?
En fait non, j’aurais tout de même pu passer à côté si ma mère ne m’avait pas enseigné tout ce qu’elle sait. Tout vient d’elle, elle qui m’a d’abord appris à faire des gâteaux. Je me rappellerai toujours de ce vieux livre de recettes écrit par ma grand-mère à la main, les choses se perdent ma bonne dame… En grandissant j’ai commencé par surveiller les casseroles pour ne pas qu’elles crament et le mélange des odeurs commença à me plaire. J’ai donc, comme dirait belle-maman, développé un « don » pour allier les saveurs, les épices. A noter que je fais souvent la cuisine au « et si ». C’est à dire ? « Et si je rajoutais du cumin » , « et si je mettais des cubes de tomates », etc. J’aime faire à manger, j’aime que les gens me disent que ce que je fais à manger est bon. J’ai conscience aussi que lorsque je fais des recettes, les gens derrière leurs écrans doivent ce dire « ohlala comment elle fait ça ? », « j’aimerais savoir le faire !» ou encore « mais moi j’ai pas le temps ! » Seulement je vais vous révéler l’atroce vérité : je fais la cuisine le week-end ! Dans ma cuisine, ci-dessous.
Ma mère n’a jamais fait de plat tout prêt, elle a toujours rajouté des oignons, des échalotes, une petite sauce (faite maison évidemment). Plus encore, elle faisait elle même les petits pots que l’on dévorait bébé. Une sorte d’esclavage dans lequel elle se sent bien apparemment, de toute façon mon père n’aurait jamais mangé de l’industriel. Lors de l’emménagement avec le mâle, j’ai essayé d’être ma mère, de tenir la maison, de faire des plats, toujours plus originaux les uns que les autres mais à cette époque, soyons clairs, la fac ne me voyait pas beaucoup. Maintenant que je suis en master, je le clame haut et fort : J’AI LA FLEMME !
Sans enfant et avec un mâle compréhensif, je me plains mais faire la cuisine la semaine n’est qu’une corvée. En ce qui me concerne, je rentre chez moi à 18h, lui à 18h30 et ce que je voudrais, c’est m’affaler dans le canapé, fumer ma clope, boire mon 7ème café de la journée et attendre que sommeil s’en suive. La gourmande que je suis ne dormirait pas sans manger, ‘faut pas non plus déconner mais tout ça pour dire que moi, la fille passionnée, je suis comme tout le monde et me contente très souvent d’un bon steak-frites, voire mieux : d’un gratin de pâtes.
Le gratin de pâtes est une invention fabuleuse. Encore plus simple qu’un steak-frites. On met les pâtes, la sauce, on touille, un peu de fromage et au four ! Et en attendant, on peut enlever le vernis de ses mains, écaillé depuis deux semaines, on peut le boire ce café et on peut la fumer cette clope. J’ai pleinement conscience que des milliers de personnes ne font pas à manger le soir, préférant des trucs vite fait. Et justement, cet article est là pour tous et toutes nous déculpabiliser.
Alors déculpabilisons-nous, faisons des gratins de pâtes et arrêtons de passer notre semaine devant les fourneaux . Après tout, on mangera mieux ce week-end…
Orianne Amusan
Sylvie, enfin moi2 juin 2013 à 16 h 11 min
Miam miam
Gros bisous ma Fanny, à très vite