A venir, de nouveau : l’augmentation du prix du tabac ! Et s’il s’agit rarement d’une raison suffisante pour arrêter de fumer, cette année pourrait bien changer la donne. De nouveaux produits dits « substituts » apparaissent petit à petit sur le marché français, suscitant l’intérêt de bon nombre de fumeurs : aujourd’hui, plus de 500 000 Français auraient délaissé leurs cigarettes traditionnelles pour une cigarette électronique.
Fonctionnement
Les « vapoteurs », c’est le surnom que l’on donne à ces adeptes de la cigarette électronique, un surnom clairement inspiré par son fonctionnement. Elle est composée de deux parties : la première permettant de chauffer la solution contenue dans la seconde. En chauffant cette solution, qui a la propriété de s’évaporer à 60°, la cigarette électronique produit de la vapeur. Le déclenchement du chauffage peut se faire de façon automatique (grâce à un dispositif électromécanique détectant l’aspiration) ou de façon manuelle (en actionnant un bouton).
Composition
La cigarette électronique contient 80% de propylène (contenu également dans la nourriture), 20% de glycérine végétale (contenu également dans les produits de beauté) et des agents de saveur. Elle peut également contenir, si l’utilisateur le souhaite, de la nicotine plus ou moins concentrée.
3 questions à Olivier, gérant d’une boutique spécialisée, « Bord’O² » (Bordeaux)
Bonjour Olivier, quand et pourquoi avoir décidé d’ouvrir une boutique spécialisée dans la cigarette électronique ?
Olivier : J’ai ouvert Bord’O² il y a un an, pour faire de l’aromathérapie, un mélange à respirer d’oxygène et d’huiles essentielles. Ça donne un truc un peu futuriste, un peu étrange mais ça permet de se relaxer. Je proposais aussi des cigarettes électroniques mais l’engouement n’était pas le même qu’aujourd’hui. En juin, « Lolo » m’a rejoint et nous avons réfléchi ensemble à des idées pour implanter définitivement la cigarette électronique, des recettes innovantes de liquides par exemple, nous avons taffé comme des fous pour pouvoir proposer aux publics de véritables saveurs. Et puis Pascal est arrivé en décembre. Ce sont deux experts de la cigarette électronique, ce qui a considérablement aidé mon affaire. Bord’O² n’est pas un endroit où se défoncer, c’est un endroit où se détendre, se relaxer, c’est un bar à oxygène et un salon de « vapotage ».
Quel est ton objectif avec « Bord’O² » ?
Olivier : Je ne suis ni médecin, ni pharmacien, mon objectif n’est pas de vendre un sevrage tabagique mais les clients viennent souvent pour cette raison. Et quand un mec te dit qu’il n’a pas touché une cigarette traditionnelle depuis un an grâce à la cigarette électronique, c’est quand même plutôt cool.
Comment fais-tu face à la polémique autour de ce produit ?
Olivier : Personne ne s’attendait au phénomène, la cigarette électronique a pris une ampleur considérable. On est sur un nouveau marché, les médias en parlent, c’est normal mais pas toujours de la bonne façon. Ils confondent par exemple souvent, le propylène avec l’éthylène… Mais s’il y avait eu le moindre souci, nous aurions eu des retours négatifs et là, depuis un an, pas une plainte, rien ! Quand le client vient, il est généralement rassuré par le discours que nous tenons, par « Lolo » et Pascal qui savent parler d’un produit qu’ils connaissent parfaitement, il n’y a aucune entourloupe, au contraire, nous sommes dans l’accompagnement. C’est un bon produit, avec des composants que l’on ingère déjà dans notre quotidien. Alors évidemment, tu n’arrêtes pas de fumer, tu déplaces le problème mais je me souviens d’un tabacologue, qui disait regretter de ne pas avoir connu ça plus tôt parce que ça lui aurait permis de sauver des vies…
3 questions à Juliette, « vapoteuse »
Salut Juliette, tu es passée d’une cigarette traditionnelle à une cigarette électronique, comment et quand as-tu découvert ce produit ?
Juliette : J’ai découvert ce produit il y a un peu plus d’un mois lorsque j’ai vu un étudiant de mon école « fumer » une cigarette électronique. Comme tout le monde au départ, je me suis dit « mais qu’est-ce que c’est que ce stylo qui fait de la fumée ? », c’est comme ça que j’ai commencé à me renseigner sur ce type de produit. A partir du moment où j’ai goûté, j’ai été conquise parce qu’en plus du goût sucrée (cassis), la cigarette électronique ne dégage pas l’odeur désagréable du tabac, permet de fumer dans les lieux publics et est beaucoup moins chère que la cigarette classique.
Pourquoi avoir décidé de t’y essayer ?
Juliette : J’avais envie d’arrêter de fumer mais sans succès jusque-là. 7 ans de tabagisme ne s’effacent pas comme ça ! Ma consommation ne cessait d’augmenter et quand je suis arrivée à un paquet par jour, j’ai pris la décision d’acheter une cigarette électronique. Je me suis dit que ça me rassurerait de l’avoir sur moi si je craquais et que c’était un moyen plus doux d’arrêter.
Tu es donc une « vapoteuse » depuis plus d’un mois. As-tu totalement arrêté la cigarette ?
Juliette : Oui aujourd’hui ça fait 1 mois et demi (eh oui je compte encore les jours !) Je me permets de fumer quelques cigarettes en soirée parce qu’il est vraiment difficile de ne pas accompagner un verre d’une ‘vraie’ cigarette, mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie de m’en griller une le lendemain. Je ne fais pas l’apologie de la cigarette électronique, de nombreuses études en font un sujet très controversé mais personnellement, ça m’a permis d’arrêter de fumer et aujourd’hui, j’ai également arrêté de « vapoter ».
Des études en cours
Les autorités sanitaires appellent aujourd’hui à la prudence, et sans Autorisation de Mise sur le Marché officielle, il est impossible aux professionnels de la santé de recommander ou de prescrire une cigarette électronique. Des études sont actuellement en cours pour déterminer les effets des composants de la cigarette électronique sur l’organisme et son efficacité dans l’arrêt du tabac. Il n’y a pas de recul nécessaire pour évaluer l’impact de ces produits.
Ce que l’on sait cependant : que la cigarette électronique ne contient pas de mercure, pas de goudrons, ni aucune autre des 4000 substances toxiques d’une cigarette traditionnelle.
Et juste pour rire : fumeurs, rendez-vous sur le site de Tabac Info Service et calculez (dans la colonne latérale de droite) ce que vous coûte votre consommation de cigarettes.
Sylvie, Enfin moi25 janvier 2013 à 20 h 44 min
J’ai stoppé il y a 2 mois 1/2 grâce à cette cigarette
Bravo ma Fanny
Bisous